Installation USM de Ben van Berkel/UNStudio |
Dossier réalisé par Maryse QUINTON Le 57e Salon du meuble de Milan s’est tenu du 17
au 22 avril dernier. Une édition qui a rencontré un vif succès avec un
public en hausse de 26 % par rapport à 2017 (17 % de plus qu’en 2016).
Soit 434 509 visiteurs issus de 188 pays, confirmant le
caractère incontournable du rendez-vous pour tous les acteurs du design. Sachant
que ces chiffres portent uniquement sur les entrées comptabilisées à la Fiera
et non sur les innombrables événements qui animent la capitale lombarde durant
la design week. Les architectes sont également de plus en plus nombreux à faire
le déplacement. Rem Koolhaas a d’ailleurs profité de l’événement pour inaugurer
sa Torre, point final de la Fondation Prada. Cette tour en béton blanc de
60 mètres de hauteur et neuf niveaux a fait sensation à Milan lors de son
inauguration le 18 avril. Dans les pages qui suivent, un tour d’horizon de
quelques nouveautés sélectionnées chez les éditeurs, des tendances et des
installations toujours plus spectaculaires pour se démarquer dans cette
immensité milanaise. La prochaine édition se déroulera du 9 au 14 avril 2019. |
USM
party !
Difficile de se distinguer au milieu
des centaines de stands juxtaposés au fil des halls et des allées du Salon du
meuble de Milan. Chaque année, les fabricants rivalisent d’inventivité pour
créer l’événement. Cette année, USM a donné carte blanche à Ben van
Berkel/UNStudio pour donner vie aux fameux tubes d’acier qui ont construit la
renommée de son mobilier. Les Néerlandais n’ont pas fait dans la demi-mesure,
réalisant une installation aussi photogénique que monumentale, baptisée The Playground
(le terrain de jeux). Pas moins de 2 000 heures de montage ont été
nécessaires pour assembler minutieusement les 13 318 tubes et 5 000 boules
de connexion. Soit 8,9 tonnes de matériel acheminées à Milan pour illustrer
de façon théâtrale les possibilités infinies offertes par le système de l’entreprise
suisse. C’est donc l’échelle de l’architecture qu’UNStudio n’a pas hésité Ã
convoquer en réalisant la plus grande pièce USM jamais construite. Développement
durable oblige, la structure peut en outre se targuer d’être entièrement
réutilisable quand nombre de stands ne survivent pas à la design week
milanaise. Le stand USM a su créer l’événement. Il a reçu deux des prix
décernés chaque année par le magazine Frame : le meilleur stand de l’année
et la meilleure utilisation de matériau.
Les
quatre saisons
Installé sur la place du Duomo,
« Living Nature » a vu défiler pas moins de 2 000 visiteurs
par jour. Conçu autour des problématiques du design, de la botanique et de
l’ingénierie par Carlo Ratti (CRA), ce pavillon expérimental de 500 m2
a fait cohabiter les quatre saisons simultanément le temps de la design week.
Il accueillait notamment 23 espèces de grands arbres qui ont été offerts Ã
la ville de Milan pour être replantés, le gaspillage vert n’ayant pas bonne
presse de nos jours.
Palais
design
Hay a vu les choses en grand pour
cette 57e édition milanaise. L’éditeur danois a investi un
joyau historique local : le Palazzo Clerici, Ã deux pas du Duomo. Les
nouveautés et les classiques étaient savamment présentés dans une scénographie
aux accents domestiques, notamment New Order 2.0 de Stefan Diez, un
système de bureaux modulaire et personnalisable pour répondre aux mutations de
l’espace du travail.
Expérience
spatiale
« Future Space », c’est le
nom donné à l’installation proposée par Peter Pichler dans le jardin de Ca’Granda. Réalisé en partenariat avec Domus Gaia pour
la structure bois et Zumtobel pour l’éclairage, cette sculpture architecturale
composée de 1 600 modules en bois soigneusement assemblés se veut un
hommage à la Renaissance. Symétrie, géométrie et proportions, c’est ce qui a
guidé l’architecte italien pour concevoir cette structure contemporaine,
dialoguant avec le caractère historique du site.
Verre
sonore
Le fabricant japonais AGC a présenté pour la première fois à Milan son verre générateur de son. Une couche intermédiaire permet de limiter les effets de résonance inhérents au matériau. Pour en faire la démonstration, la marque a demandé à l’architecte japonais Motosuke Mandai de mettre en scène cette innovation technique. L’installation poétique « Soundscape » plongeait les visiteurs dans l’obscurité pour une expérience auditive immersive.
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