Les Harari : anatomie d’une famille « archi-stique »

Rédigé par Mehdi ZANNAD
Publié le 03/07/2024

Les trois frères Harari, dans les années 1990. De gauche à droite : Arthur, Tom et Lucas.

Article paru dans d'A n°318

Quel rapport entre Heinrich Tessenow, L’Aimant et Anatomie d’une chute ? Réponse dans la pratique transversale du dessin de la famille Harari.

L’architecture manifeste son ubiquité comme protagoniste et comme environnement sur la grande majorité des images. S’exprime-t-elle différemment dans une illustration d’agence, une case de bande dessinée, une photographie de projet ou un plan de cinéma ? La photo d’architecture privilégie l’absence des corps quand l’illustration intègre les silhouettes. D’un côté la pureté des formes, de l’autre la suggestion des usages. Au-delà de ces codifications, c’est le cinéma qui magnifie le mieux l’architecture, embrassant comme dans la vie les visages et les corps des acteurs dans des espaces qui n’existent que par et pour eux. Forme libre par excellence, la bande dessinée peut, elle, se révéler encore plus riche que le cinéma, par ses possibilités infinies de mise en scène. La fratrie Harari, Lucas, Arthur et Tom, qui ont tous travaillé comme perspectivistes et maquettistes au sein de l’agence d’architecture de leurs parents, Jean et Aline, représentent par leurs carrières le champ des possibles de l’image d’architecture. Arthur Harari scénarise (Anatomie d’une chute), réalise (Diamant noir, Onoda, 10 000 nuits dans la jungle) et joue (l’avocat Georges Kiejman dans Le Procès Goldman de Cédric Kahn), Tom Harari est chef opérateur (Le Temps d’aimer de Katell Quillévéré) et Lucas Harari est l’auteur de L’Aimant, la bande dessinée préférée des architectes, où les thermes de Peter Zumthor tiennent le rôle principal. Aucun n’a jamais eu l’intention de devenir architecte mais la pratique du dessin, passion commune encouragée dès l’enfance par les parents, les réunit.

 

Dessiner comme on respire

Jean Harari enseigne le projet urbain à l’ENSA de la Villette et les enfants héritent du rapport à la ville comme décor. Leur déménagement à Montreuil au début des années 1990 et la découverte des fusains de Jacques Tardi, exposés à (...)

Les articles récents dans Razzle Dazzle by Mehdi Zannad

Sam Ringer, la ligne de l’exil Publié le 27/08/2024

Catherine Ringer, moitié des Rita Mitsouko, a exposé en juin dernier à l’ENSA de la Villette de… [...]

Barcelone, la ville intime d’Aurora Altisent Publié le 29/04/2024

Comment un regard singulier peut-il transformer notre perception du monde ? Réponse dans lâ€â€¦ [...]

Megalopolis, rêve de ville Publié le 01/04/2024

L’utopie urbaine, trace matérielle ou mirage de lanterne magique ? Réponse avec Jean-Paul… [...]

Jeux d'enfants Publié le 11/03/2024

Quel est le point commun entre Richard Buckminster Fuller, Alexander Graham Bell et Anne Tyng, muse… [...]

D’air et de béton Publié le 14/12/2023

L’incursion de Thomas Edison dans la fabrication de maisons en série au début du XXe siècle fut… [...]

Belleville : de la pédagogie à Frédéric Pajak, un certain manifeste du dessin Publié le 20/11/2023

Chaque automne, l’ENSA-PB expose les productions du « voyage de dessin », réalisées sur le mot… [...]

.

Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :

Vous n'êtes pas identifié.
SE CONNECTER S'INSCRIRE
.

> L'Agenda

Octobre 2024
 LunMarMerJeuVenSamDim
40 01 02 03 04 05 06
4107 08 09 10 11 12 13
4214 15 16 17 18 19 20
4321 22 23 24 25 26 27
4428 29 30 31    

> Questions pro

Quel avenir pour les concours d’architecture publique 2/5. Rendu, indemnité, délais… qu’en d…

Quel avenir pour les concours d’architecture publique ? 1/5

Structure des procédures, profil des équipes à monter, références à afficher, éléments de rendus…, les concours publics connaissent depuis…

« En décidant de ne pas tout transformer, tout change » - Entretien avec Alexandre Chemetoff

Réutiliser, transformer, restructurer, revaloriser… autant d’actions souvent recommandées quand les enjeux de l’époque incitent à retravai…