Illustration d'une cloche Iwachu ou furin, carillon à vent © Héloïse Vaujour |
Dossier réalisé par Héloïse VAUJOUR En février 2021, lorsque la population
mondiale sortait tout juste de la crise de la Covid-19, mon école m’annonçait
que ma candidature avait été retenue pour étudier un an au Japon, à Kyoto.
Alors que mon départ était prévu pour la fin de l’été, le gouvernement japonais
n’avait toujours pas accepté l’entrée d’étrangers dans le pays et je faisais
partie de la première vague à arriver sur le sol nippon, trois ans après la
fermeture des frontières. J’allais découvrir un confort thermique au plus près
des éléments climatiques, désormais menacé par la généralisation des
climatiseurs. |
Premier contact
Lorsque je suis arrivée à la fin du mois de septembre, il faisait encore très chaud et le taux d’humidité dépassait les 80 %. L’excitation des débuts me poussa, malgré tout, à arpenter l’ancienne ville impériale de long en large, cheminant au travers de son plan quadrillé hérité des cités chinoises. L’air était si chargé d’humidité qu’on aurait presque pu le peser. Je me suis ainsi mise en quête d’un refuge, évitant les boutiques climatisées qui accentuaient encore ma peine malgré le répit qu’elles offraient. Mes pas me portèrent sur les berges de la rivière Kamo, dont le lit traverse Kyoto du nord au sud et constitue le véritable centre de la ville. Cette ligne allait devenir mon premier et unique repère jusqu’à mon départ. Je longeais sa rive en quête d’un endroit où je pouvais m’installer afin d’y tremper mes pieds dans l’eau glacée descendant des montagnes. Assise sur un gros caillou, pantalon retroussé, me délectant de la moindre éclaboussure, je m’interrogeais sur le nombre de Japonais venus se rafraîchir ici pour échapper à l’enfer estival de Kyoto. Comment réussissent-ils à supporter ce
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