Schéma de chauffage de l’espace par convection © SlowHeat |
Dossier réalisé par Stéphane BERTHIER SlowHeat1 est un
programme de recherche-action qui s’est déroulé à Bruxelles entre 2020 et 2023.
Son objectif était de démontrer qu’il est possible de passer l’hiver en
chauffant nos corps plutôt que nos espaces. Soulignant l’absurdité de maintenir
à une température constante et élevée les centaines de mètres cubes d’air d’un
appartement pour réchauffer nos 50 à 90 kg de chair et d’os, l’expérimentation
entendait faire la preuve que le confort est une construction sociale et
culturelle susceptible d’être transformée au bénéfice d’une plus grande
sobriété énergétique. |
Initiée par le laboratoire
« Architecture et Climat » de l’Université catholique de Louvain (UCL), cette expérience de la décroissance du
confort thermique était fondée sur l’hypothèse partagée par de nombreux
spécialistes de l’énergie selon laquelle nos modes de chauffage par l’espace ne
seront bientôt plus soutenables en raison de la raréfaction des ressources
fossiles. La crise énergétique liée à la guerre en Ukraine a malheureusement
apporté en 2022 la première preuve de cette projection. Si les tarifs de l’énergie
ont baissé depuis cette période critique, il n’en demeure pas moins que nous
avons tous pris conscience de l’extrême fragilité de nos modèles d’approvisionnement,
à la merci des crises géopolitiques.
Pour que le confort
thermique redevienne une pratique
Le confort thermique contemporain provoque un phénomène d’accoutumance : un peu chaque jour, et chaque jour un peu plus. Les standards thermiques du XIXe siècle qui perdurèrent jusqu’au début du XXe siècle considéraient comme normale une température de 15 °C dans le séjour, voire 12 °C dans les chambres. La généralisation du chauffage central, couplé à l’énergie bon marché, fit monter ces températures à 20 °C dans les années 1960. Le choc pétrolier de 1973 créa une première prise de conscience et, en France, un décret de 1974 tenta de fixer, sans grand succès, une température de consigne de 19 °C pour réduire les
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