(2/6) La réforme de 2018, quoi de neuf ?

Rédigé par Guillemette MOREL-JOURNEL
Publié le 10/12/2021

Workshop annuel de danse organisé pour l'accueil des L1 à l'ENSA de Nantes.

Dossier réalisé par Guillemette MOREL-JOURNEL
Dossier publié dans le d'A n°295 La réforme de 2018 tient en cinq décrets en Conseil d’État, parus le 15 février 2018. Elle avait pour objectif d’« inscrire pleinement les écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA) dans l’espace national, européen et international de l’enseignement supérieur et de la recherche. Â» Ce qu’il faut entendre par là, c’est un rapprochement avec les universités (c’est l’espace « national Â» de « l’enseignement supérieur et de la recherche Â») et une confortation de l’inscription dans le processus de Bologne (l’espace « européen Â», avec le système LMD). Si elle ne revient pas sur les programmes pédagogiques, elle modifie notablement l’organisation des écoles et le statut des enseignants.


Le premier décret concerne le statut juridique des établissements (les écoles). Celles-ci conservent un statut d’EPA (établissement public administratif) placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et du ministère chargé de l’Enseignement supérieur, avec un directeur nommé par le ministère de la Culture. Rappelons que les universités, elles, bénéficient pour leur part d’un statut leur garantissant une réelle autonomie, celui d’EPSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) avec un président élu par les enseignants. À l’intérieur de ce cadre d’EPA dont on voit d’emblée que la vocation pédagogique et scientifique n’est pas constitutive, trois instances principales régissent désormais la gouvernance de l’école : un conseil d’administration (CA, composé à 60 % de membres élus au sein de l’école), qui examine l’ensemble des dépenses ; un conseil pédagogique et scientifique (CPS), qui regroupe une commission des formations et de la vie étudiantes (CFVE) et une commission de la recherche (CR). Il y a donc, en cela, une intention de restreindre les pouvoirs étendus qui incombaient auparavant au directeur au profit des instances collégiales, sur le modèle universitaire.

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