Une frise classique
Inspirée des bâtiments classiques, la
signalétique du musée prend ainsi la
forme d’une frise lumineuse haute de 3 mètres. Encerclant le
bâtiment à une hauteur de 12 mètres, elle est composée de
briques spéciales : épaisses de 4 cm, elles comportent en
partie inférieure une rainure concave dessinée pour refléter la
lumière de manière optimale. Sur le dessus des briques sont fixées
régulièrement des ampoules de type LED (6 000 K). Chaque
brique devient comme le pixel d’un écran géant. Posés sur des
profilés en plat reliés à un fin câblage traversant les briques,
ces éléments techniques sont invisibles depuis la rue. Lorsque la
lumière du jour se pose sur la façade, les rayons du soleil
provoquent une ombre dans les rainures des briques et les font
apparaître plus sombres. En allumant les LED, cette ombre disparaît.
Dès lors, en allumant ou en éteignant certaines des ampoules, il
est possible de définir un lettrage, ou n’importe quelle forme
d’animation graphique.
Négatif/positif
De jour, le lettrage est formé par les
briques éteintes et la frise se trouve dans un affichage dit
« négatif » formé par les ombres. À la nuit tombée,
le texte est formé par les LED allumées, dans un affichage cette
fois positif. Des capteurs placés en toiture
permettent de sonder automatiquement l’intensité lumineuse
nécessaire tout au long de la journée.
L’installation affiche un étonnant
palmarès : la frise s’étend sur 115 mètres de
longueur. Elle comprend 40 rangs de 1 306 briques chacun,
comme autant de pixels. L’espace entre chaque LED est de 22 mm,
un pixel étant formé de quatre LED adjacentes. Leur durée de vie
est de dix à quinze années selon l’utilisation, mais elles se
changent facilement à l’aide d’un simple clip de branchement
étanche. Pour l’ouverture, en avril 2016,
l’installation portait de manière fixe le titre de l’exposition :
« Sculpture on the Move », mais uniquement durant les
heures d’accueil du public dans le musée. Le projet vient de
recevoir le Media architecture Award 2016 à la biennale de Venise.
Le petit film animé est visible sur le
site de l’agence iart :
https ://iart.ch/en/-/lichtfries-neubau-des-kunstmuseums-basel
Fiche
technique :
iart.ch
www.kunstmuseumbasel.ch
Superficie :
extension de 2 555 m2
d’espace d’exposition
Bâtiment
d’origine : 4 630 m2
Coût :
90 358 000 euros (50 % public – 50 %
Fondation Laurenz)
Concours :
2010
Livraison :
avril 2016
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