D’a : « Faut-il encore construire ? » est une question récurrente chez les étudiants des écoles d’architecture et qui s’invite dans le débat à l’aune de l’urgence écologique. À quel moment s’est-elle immiscée dans votre parcours ?
J’ai fait mes études d’architecture à Marseille, puis je suis partie deux années en Erasmus à la TU à Vienne. J’ai fait un certain nombre de stages, j’ai pratiqué en agence en France, en Inde puis en Suisse où j’ai déménagé. Bien que j’aie beaucoup voyagé et souvent changé d’endroit, mon parcours reste somme toute assez classique. Parce que j’ai eu besoin de réfléchir à ce que je voulais faire, j’ai fait un master d’urbanisme à l’ETH Zurich. J’ai ensuite pratiqué pendant trois ans avant qu’on m’offre un poste de recherche dans cette université. Ce qui tombait très bien car je travaillais à ce moment-là dans une agence sur un projet de densification d’un cœur urbain en Suisse. Parce que le client voulait des mètres carrés, il a fallu faire une proposition de construction dans le champ d’en face pour obtenir les surfaces supplémentaires. Ça a été la goutte d’eau. Je n’étais pas d’accord avec cette forme de pratique, je me suis alors orientée vers la recherche et lancée dans une thèse.
D’a : Quel était votre sujet ?
Cette thèse portait sur
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