Ce projet initié par le Pavillon de l’arsenal dans la continuité de l’exposition Matière grise se veut une démonstration des potentialités de l’économie circulaire au service de la construction. Les architectes ont voulu mettre en œuvre un pavillon uniquement construit avec des matériaux de réemploi. Dans le cadre de la Cop 21, il accueillera jusqu’au 3 janvier une série de programmes destinés à sensibiliser le grand public à la manière d’aborder l’économie circulaire, exemple in-situ à l'appui.

Les visiteurs les plus sensibles à la question pourront participer à des ateliers de « cuisine anti-gaspi», à des spectacles de marionnette pour sensibiliser les 4-12 ans à l'écologie dans le bâtiment ou encore à des cours dispensés par Autodesk pour que la modélisation 3D permette de « concevoir durablement Â».

Dans ce modeste pavillon de 70m2, pas d’icônes à la green-architecture, pas de panneaux solaires, le propos est clair. Il s’agit de démontrer que le réemploi peut s'appliquer au domaine de la construction et permet de livrer une architecture aboutie. Les 180 portes faisant office de bardage extérieur sont issues d’un chantier de réhabilitation du 19e arrondissement. Le pavillon de l'arsenal a mis à disposition des planches d'OSB issues d'anciennes expositions. Les terrasses de Paris-plage sont aujourd'hui celles du Pavillon circulaire.

Les architectes ne trichent pas, leur approche a simplement pour but d'éviter le gaspillage. La construction  a coûté près de 150 000€ soit le prix d'un pavillon classique de même dimension. Le chantier a demandé plus d'énergie qu'un chantier neuf. La phase de recherches des matériaux a duré près de 5 mois,  sachant que chacun d'entre eux demande un traitement préalable. Le Pavillon a été conçu pour faciliter son démontage. Il sera ensuite déplacé au Stade Elisabeth à la porte d'Orléans pour devenir le foyer d'une association sportive.