V.Mahé (Collectif ETC), Lucien et Simone Kroll, P. Bouchain, N.Condorcet, É. Hallauer, F.Schiappero (ETC) |
Un souffle de jeunesse et une réactivité critique aux mutations du siècle. Lucien et Simone Kroll sont exposés au Lieu Unique à Nantes. L'événement est orchestré par Patrick Bouchain, qui affirme tout leur devoir. À son tour, il veut transmettre son énergie et a invité de jeunes équipes pour mettre en scène une exposition documentée, si directe qu'elle en paraît simple. Et pourtant, quel défi lorsqu'il faut rendre compte de l'œuvre d'un architecte qui a dessiné et bâti la parole des habitants, qui depuis toujours n'a pas hésité à remettre en cause le trinôme maîtrise d'ouvrage/habitant/architecte. |
En 1957, Lucien Kroll a trente ans. Il est architecte, diplômé de la Cambre à Bruxelles, il a étudié l'urbanisme avec Gaston Bardet, a brièvement collaboré avec des architectes. Sa première commande est pour l'abbaye de Maredsous, en Belgique : il s'agit d'aménager un atelier d'art. Il pose les principes récurrents de son travail : la trame fondatrice ouverte, la diversité et le dialogue, ici avec les Bénédictins. « Sans eux, formé à un fonctionnalisme mécanique, je ne pouvais qu'imposer des schémas scolaires et abstraits.1 » Il questionne, découvre leurs métiers, leurs façons de modeler leurs espaces personnels ou de groupe. Il emploie des composants industriels, des éléments démontables, sur une structure bois tramée en carrés de 4,80 mètres. Simple, efficace, lumineux. À sa manière, Kroll s'approprie le contexte constructif de l'époque : en 1965, aux Pays-Bas, les SAR (Stichting Architecten) réfléchissaient à la standardisation et à la diversité. Kroll poussera la dialectique avec Faut-il industrialiser l'architecture ? publié en 1984 (éditions Socoréna à Bruxelles). Ses projets continueront à utiliser de manière iconoclaste le catalogue des composants.
Au Lieu Unique à Nantes jusqu'au 1er décembre
Lisez la suite de cet article dans :
N° 222 - Novembre 2013
Si le plaisir d’exercer son métier d’architecte dans une boutique en rez-de-chaussée vous exp… [...] |
Depuis 2022, comme dans le film de Tim Burton Mars attacks !, l’agence Mars fondée par Julien B… [...] |
L’histoire de l’agence arba démarre en 2002. Sihem Lamine – tout juste sortie de … [...] |
Depuis 2007, Thibaut Barrault et Cyril Pressacco bâtissent ensemble leur vision de l’architectur… [...] |
Après une phase consacrée au travail en agence, à l’enseignement, ainsi qu’à la maturation d… [...] |
Depuis la double implantation de l’atelier PNG, à Paris et au pied des Alpes, Nicolas Debicki, Gr… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
« En décidant de ne pas tout transformer, tout change » - Entretien avec Alexandre Chemetoff
Réutiliser, transformer, restructurer, revaloriser… autant d’actions souvent recommandées quand les enjeux de l’époque incitent à retravai… |
Vous avez aimé Chorus? Vous adorerez la facture électronique!
Depuis quelques années, les architectes qui interviennent sur des marchés publics doivent envoyer leurs factures en PDF sur la plateforme Chorus, … |
Quelle importance accorder au programme ? [suite]
C’est avec deux architectes aux pratiques forts différentes, Laurent Beaudouin et Marie-José Barthélémy, que nous poursuivons notre enquête sur… |