Georges Candilis est connu pour ses travaux d’architecte urbanistes. Il est l’un des principaux collaborateur du Corbusier, avec notamment la programmation du chantier de l’Unité d’habitation de Marseille ou sa participation à l’Atelier des Bâtisseurs (ATBAT) fondé par Le Corbusier, Jacques Lefebvre, Vladimir Bodiansky, André Wogenscky et Marcel Py. Il est l’un des membres fondateurs de la Team 10.

Lorsqu’il dessine avec Alexis Josic et Shadrach Woods la ZUP du Mirail en 1961, les trois quartiers sont pensés comme un tout. Véritable révolution architecturale, des bâtiments en « Y Â» zèbrent le secteur laissant une grande quantité d’espace public ouvert. Si les opérations de grands ensembles connaissent aujourd’hui une dégradation évidente, c’est que la question de l’entretien a souvent été laissée de côté. Aujourd’hui, les architectes et urbanistes sont plus que capables de réhabiliter ces espaces qui offrent des qualités architecturales indiscutables : accès à la lumière, aération, double orientation traversante, belle hauteur de plafond, pas de vis-à-vis, loggias… Des projets d’envergure tels que ceux de l’agence Lacaton & Vassal nous ont prouvé que ces atouts peuvent être mis en valeurs et réhabilités à moindre coût.

De plus, ces bâtiments en structure béton ont prouvé leur résistance structurelle. Situés à moins de 4 km de l’ancien site d’AZF, ils ont été les seuls de la zone à résister à l’explosion de 2001. Pour rappel, cette usine d’engrais azoté a détruit de très nombreux logements, entreprises et équipements. Les dégâts étaient visibles jusqu’au centre-ville.

Des architectes tels que le couple Lacaton-Vassal ou Frédéric Borel, le CNOA Occitanie, des urbanistes, ingénieurs, associations et habitants se battent aujourd’hui pour que soient préservés ces immeubles. Une pétition vise à convaincre la mairie de l’importance de ce patrimoine encore enseigné en école. Sa réhabilitation représente des opportunités humaines, financières, écologiques et architecturales. Plutôt que de reconstruire moins bien pour un gain d’une dizaine de logements, la résurrection de Candilis pourrait devenir un emblème urbanistique pour Toulouse. Les opérations similaires à Paris ou Bordeaux en sont un exemple.

Lien de la pétition en ligne : https://www.change.org/p/pour-une-rénovation-des-immeubles-candilis-du-mirail-sans-démolition-et-sans-relogement?redirect=false