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Article paru dans d'A n°304
La lumière a longtemps fait rêver : dans les rues, sur les places, le long de promenades bucoliques, sur les façades de bâtiments (parfois de châteaux d’eau ou de ruines…), lors d’événements culturels, à Noël… Elle était partout, synonyme de réjouissance et d’embellissement. Au fil des années, elle est devenue énergivore, éblouissante, polluante… bref, gênante, indésirable au point de mobiliser des organismes pour lutter contre les allumages intempestifs. S’en est suivie une période au cours de laquelle il n’était plus de bon ton d’éclairer les rues et on a vu s’éteindre des villages ou des quartiers entiers de villes moyennes au nom de la réduction des nuisances lumineuses et surtout des consommations, efficace pour alléger la facture d’électricité, peu confortable pour les usagers. Pendant ce temps-là , fabricants, concepteurs lumière et paysagistes urbanistes réfléchissaient déjà à l’éclairage « propre », les uns en améliorant la qualité des luminaires led et en y associant des systèmes de gestion faisant office de thermostats lumineux, les autres en travaillant sur l’équilibre, pour ne pas dire le dosage de la lumière et de l’obscurité, en faisant appel à ces nouvelles technologies mais aussi en travaillant sur le concept des trames noires et la protection de la biodiversité.
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LA LUMIÈRE À BON ESCIENT
Selon l’ADEME, l’éclairage public est le deuxième poste de consommation d’énergie des communes après les bâtiments, avec 12 % des consommations et 18 % des coûts d’énergie. Ce qui représente 31 % des dépenses d’électricité. On comprend mieux l’urgence à rénover (au lieu d’éteindre), d’autant que les solutions proposées aujourd’hui n’apportent pas que des économies : elles procurent aussi du rêve, du mouvement à la ville et un certain bien-être aux êtres vivants de la cité, qu’ils soient humains, animaux ou végétaux. (...) |