Portrait MBL |
2022 est l’année de la révélation pour l’agence MBL. Lauréate du projet de transformation du siège de l’aPhP aux côtés de Dominique Perrault, h2o et Nicolas Dorval-Bory, elle est également mise à l’honneur dans l’exposition « impasse des Lilas », présentée dans la grande galerie d’arc en rêve du 19 mai au 28 septembre 2022. Au milieu des 100 œuvres présentées, l’agence ne dévoile qu’une part infime de sa production architecturale, estimant avec humilité que chaque projet pris individuellement ne constitue pas une œuvre, mais que sa pensée s’explore dans la totalité en effaçant toute forme de hiérarchie. Pour autant, il s’avère intéressant de retracer ce parcours en y instaurant une chronologie. |
Pour comprendre l’agence MBL, il faut quitter Paris, prendre un train de nuit, louer une voiture et s’aventurer avec Sébastien Martinez-Barat et Benjamin Lafore dans une production protéiforme, plus connue pour sa pensée périphérique à l’architecture que sa production elle-même. Et pour cause, c’est une agence qui, tout en étant boulimique, prend son temps, choisit ses causes et construit son parcours en dehors des schémas habituels des architectes de leur génération. Leurs parcours commencent dans l’ancienne région Midi-Pyrénées. Sébastien Martinez-Barat grandit pendant ses quinze premières années dans les montagnes de l’Ariège, dans un climat rugueux, avant de rejoindre la banlieue toulousaine et d’investir une maison dans une impasse. De son côté, Benjamin Lafore expérimente un lotissement cossu dans les paysages vallonnés et presque toscans du Lauragais. Tous deux se retrouvent à l’École d’architecture de Toulouse, en 2001. L’adhésion entre eux est immédiate. Ils ne se quitteront plus, partageant tout. Ils passent leurs week-ends d’étudiants à déambuler en voiture dans la nappe pavillonnaire, et non sans une certaine gourmandise. Mais un peu à l’étroit dans le cadre convenu d’une école et d’une métropole dont ils ont l’impression d’avoir fait le tour, ils décident de quitter la Ville rose pour la Ville Lumière et l’École d’architecture de Paris-Malaquais. La découverte pour deux jeunes provinciaux de la vie parisienne fait forcément écho à des personnages de Balzac, mais leur envie n’est pas tant la réussite sociale que la soif d’autre chose. En 2003, ils rencontrent Wim Cuyvers, qui enseigne le projet d’architecture; une étape décisive dans leur pensée de l’architecture, une architecture sans testostérone, diffuse, omnidirectionnelle, mais échappant aux codes habituels des grilles de lecture. Un voyage d’étude en Albanie avec cet enseignant en 2004 finira d’ancrer les obsessions naissantes de Sébastien Martinez-Barat et Benjamin Lafore. (...)
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