Les maisons oui, mais groupées : Le lotissement de Roquebrune à Gages (Aveyron)

Rédigé par Raphaëlle SAINT-PIERRE
Publié le 26/06/2016

Dossier réalisé par Raphaëlle SAINT-PIERRE
Dossier publié dans le d'A n°246

Dans un registre modeste, en taille comme sur le plan financier, Jacques Hondelatte et ses associés Jean-Claude Duprat et Michel Fagart imaginent, entre 1973 et 1976, un ensemble de 19 habitations à la lisière d’un village près de Rodez. À l’origine du projet, un groupe de trentenaires, dont plusieurs salariés du Crédit Agricole, se réunissent pour faire appel à un architecte. Leur idée : réduire les coûts de conception et de construction, créer une cohérence urbaine et une harmonie sociale, à l’opposé de la médiocrité des lotissements éloignés des services qu’on leur propose alors. L’implantation des bâtiments en ligne de crête d’une falaise préserve les terres agricoles de la vallée. Leur bardage en ardoise qui enveloppe façades et toitures se fond parfaitement dans le paysage rude et rocailleux, contrairement aux enduits éclatants devenus la norme partout en France. Les limites des jardins privatifs sont esquissées autour des maisons, mais sans clôture et, à partir de la rupture de pente, les hectares restants appartiennent à tous. Au nord, une route distribue les accès aux garages et aux entrées.

La faible distance entre les maisons varie en fonction des accidents du terrain, sans poser de problèmes majeurs de voisinage. Suivant sept variantes, les habitations font entre 90 et 140 m2, auxquels peuvent s’ajouter des vérandas. Elles tournent toutes leur séjour largement vitré et leurs chambres vers le sud et la vue, sans aucun vis-à-vis. La simplicité extérieure n’empêche pas de créer une certaine complexité intérieure et des doubles hauteurs. Rochers et plantations donnent de l’intimité aux terrasses qui s’étendent dans le prolongement du salon. Presque entièrement fermées au nord, les maisons font le dos rond. Leur volume compact limite au maximum les déperditions. Sans vivre en communauté retranchée, les habitants à l’origine du projet sont parvenus à garder le cap, malgré les réactions individualistes qui resurgissent parfois.




Lisez la suite de cet article dans : N° 246 - Juillet 2016

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