L’immense
renouveau artistique et scientifique de la Renaissance n’aurait pas eu lieu
sans les bouleversements économiques et politiques qui se sont produits à la
charnière des XIVe et XVe siècles, mettant
progressivement un terme au Moyen Âge. Le foyer de cette Renaissance sera
l’Italie du Quattrocento. Ce mouvement artistique qui voit la redécouverte des arts pratiqués durant
l’Antiquité gréco-romaine impacte puissamment l’architecture et marque la fin
de la période gothique, dont le terme a été inventé par Giorgio Vasari pour
mieux jeter le discrédit sur cette architecture venue du Nord, en réalité de
l’Île-de-France, en l’attribuant aux Goths, alors considérés comme le peuple
barbare par excellence. Parallèlement à la peinture et à la sculpture,
l’architecture va donc connaître un incroyable renouveau, en Italie d’abord,
avant qu’il ne se propage dans toute l’Europe. |
La Renaissance, on le sait trop peu, a vu ses plus grands noms
– ingénieurs, artistes et architectes – aborder la question qui nous
occupe, sur le fond comme sur la forme, de manière théorique au fil des textes
comme de manière pratique à travers des réalisations. Les historiens de
l’architecture ayant préféré écrire une histoire de la création architecturale,
ces bâtiments sont le plus souvent ignorés pour ce qu’ils sont ; voilà pourquoi une autre histoire de
l’architecture reste à écrire au prisme
de la transformation de l’existant.
Ainsi les plus grands maîtres de la Renaissance italienne, d’Alberti Ã
Palladio en passant par Michel-Ange, ont, eux aussi, pratiqué
l’architecture comme l’art de transformer le réel, en s’appropriant édifices
médiévaux et antiques, dont ils ont opéré la métamorphose par la construction
de parties nouvelles comme par le réemploi d’ouvrages anciens.
Néanmoins à la même époque, malgré le regain d’intérêt pour
l’Antiquité et les lois prises par les papes
successifs interdisant de piller les monuments antiques romains, le
dépouillement des édifices se poursuit avec une
intensité inédite, notamment pour produire de la chaux par recyclage
des marbres. La contradiction atteint son paroxysme avec la démolition de la
basilique paléochrétienne de Saint-Pierre-de-Rome pour construire une basilique
de plan centré dans le goût nouveau, qui vaudra à Bramante le surnom d’il ruinante et
au pape, obligé de vendre des indulgences pour financer les travaux, l’appel Ã
la Réforme lancé par Martin Luther.
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