Architecte : Atelier Mosségimmig Rédigé par les architectes Publié le 14/12/2011 |
En réhabilitant la grange, mais aussi en suggérant d'aménager la cour, de reconstituer le portail, de restaurer la remise à l'entrée, de fermer l'accès arrière pour y faire un jardin clos et de profiter de l'effondrement de la façade ouest pour reconstruire une façade totalement ouverte sur le parc, nous avons proposé de dépasser le cadre du programme initial (foyer du 3ème âge au rez-de-chaussé, stock municipal à l'étage et cour dévolue au foyer à l'arrière) pour donner une nouvelle cohérence à cet ensemble. En intervenant sur ces vieux bâtiments agricoles le projet s'inscrit dans une continuité historique, où une architecture contemporaine, serait l'expression de son temps, adaptée à sa fonction. Hors de toute démonstration, notre intervention se veut minimale, elle consiste le plus souvent en un travail sur les détails et leur mise en œuvre poétique dans le rapport valorisant qu'ils entretiennent avec l'existant…
L'aménagement de cette cour, autrefois de service, lui confère un nouveau statut. Au cœur du dispositif, elle est l'articulation des différents équipements. Déjà arborée de beaux platanes et spatialement définie par le cadre bâti, il ne lui manquait qu'un aménagement très simple, une redéfinition de son sol. Des lignes structurantes et des caniveaux en calcaire délimitent une partie centrale en stabilisé qui permet le jeu de boules, et en périphérie une partie en béton désactivé à gros agrégats qui rappelle les vestiges de calade retrouvés sur place.
En contrepoint du foyer l'entrée de la cour et la remise attenante ont aussi fait l'objet d'une intervention. L'entrée en pierre, partiellement détruite, a été reconstituée et une nouvelle grille remplace le vieux portail en tôle. La remise a été réhabilitée et agrandie pour devenir le stock municipal. Dans le volume de l'ancien silo prend place le hall et son escalier. Au centre du bâtiment, dans un volume que l'on retrouve aussi à l'étage, sont regroupées les fonctions techniques (ascenseur et escalier de secours, office, cellier et toilettes au rez-de-chaussée, réserve à l'étage). Ces fonctions ainsi situées, permettent de dégager les façades et d'offrir sur les deux niveaux une perception du bâtiment dans toute sa longueur et toute sa hauteur.
Au rez-de-chaussée, le foyer est entièrement vitré coté parc et s'ouvre aussi largement sur la cour au sud et sur le jardin au nord. Le plain-pied permet d'offrir une continuité de ces espaces. A l'étage, la salle polyvalente est aussi entièrement vitrée voté parc. C'est par le biais de ces vue cadrées qu'elle profite des autres espaces extérieurs. Le pignon ouest, totalement ouvert sur le parc, entretient un rapport subtil avec ce dernier. Selon l'angle, cette façade vitrée propose une vue complète ou discrète sur le parc. Les profondes épines de bois qui la rythment, par analogie aux grands arbres du parc, forment une «haie» juste ce qu'il faut protectrice. Les brises soleil extérieurs, dont les réglages sont infinis entre ouverture et occultation totale, renforcent cet effet de filtre.
La nouvelle affectation de ce bâtiment a entraîné la création de nouveaux percements et donc un travail de recomposition des façades. La grande hétérogénéité entre les baies existantes et celles crées, dans leurs dimensions et leurs formes, nous a conduit à chercher un élément capable de les homogénéiser tout en mettant en valeur leur spécificité. C'est un travail sur le tableau, sur l'épaisseur, que nous avons choisi de mettre en oeuvre en les encadrant d'acier autopatinable Indaten®. Ce traitement particulier des baies, unique élément extérieur visible de notre intervention, se veut d'une part, l'expression d'une architecture contemporaine et d'autre part, l'expression de la nouvelle programmation du lieu, qui débordant des vieux murs qui la contiennent, signale ainsi sa présence et invite à la découverte.
Ici, dans le volume conservé de l'ancien silo à grain, prend place un des éléments structurant du projet, l'escalier. D'une trompeuse simplicité, cette vis de béton brut et son garde corps d'acier sont le résultat d'une étroite collaboration entre architecte et entreprises pour la mise au point des détails, mais sont surtout l'illustration de grand savoir-faire des compagnons qui l'ont réalisée.
Maîtres d'ouvrages : Commune
de Saint Andiol
Maîtres d'oeuvres : Atelier
MosséGimmig
Entreprises : MARIANI
- Gros œuvre, PONTHIEU CONSTRUCTIONS - Charpente – Couverture,
SILVANO - MENUISERIES BOIS, SM GARGINI – SERRURERIE, ARDB -
CLOISONS - DOUBLAGES - FAUX PLAFONDS – PEINTURE, D'ANGELO -
PLOMBERIE - CHAUFFAGE – VENTILATION, SARELEC - ELECTRICITE –
COURANTS FAIBLES, OTIS – ASCENSEUR, CARDINI – VRD
Cout : 967 557 € HT
Date de livraison : mars 2008
Maître d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F / EPA ORSAEquipe de maîtrise d’œuvre :ARCHITECTE : DE JEAN … [...] |
Maîtres d'ouvrages : ELOGIE-SIEMPEquipe de maitrise d'œuvres :ARCHITECTE : DE JEAN MARIN ARCHITECT… [...] |
[ MOA : SPL Pariseine - MOE : Architectes: Chartier+Corbasson architectes ; Architecte du patrimoin… [...] |
[Architecte mandataire + paysage : 4_32 architecte - BET Structure et Fluides : Iliade i… [...] |
Maîtres d’œuvre : Figures (Charlotte Billon, Thomas Bouchet, Brice Launay, avec Victorien Pouria… [...] |
Lieu : Rue Buzenval, Paris (20) Maîtrise d’ouvrage : Elogie-Siemp Maîtrise d’œuvre : N… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |