DIETRICH UNTERTRIFALLER+COLAS DURAND - Collège Simone Veil, Lamballe

Rédigé par Maryse QUINTON
Publié le 28/02/2019

socle en béton et structure en bois

Dossier réalisé par Maryse QUINTON
Dossier publié dans le d'A n°269 Dans un paysage rural breton, le collège Simone-Veil a accueilli ses premiers élèves en septembre 2018. Réalisé par les Autrichiens Dietrich Untertrifaller et les architectes locaux Colas Durand, le bâtiment tire parti de la topographie et d’un vaste site pour offrir aux usagers des espaces très qualitatifs en termes de vues et de lumière.

L’acte fondateur de la construction du collège Simone-Veil fut d’affronter la topographie afin de composer avec un site à deux visages en périphérie de Lamballe : au nord de la parcelle, en contrehaut, une route départementale très passante dont il fallait se protéger au maximum; au sud, une tout autre vision, celle d’un paysage rural, avec ses haies bocagères et ses vues sur le village.


Sur trois niveaux, le bâtiment superpose un socle formant une longue courbe et un second volume en superstructure, strictement régi par une trame orthogonale. Par son implantation, l’ensemble embrasse la ville et protège la cour des vents dominants. Le rez-de-chaussée comprend le hall d’entrée, le réfectoire, les espaces de vie scolaire ainsi que la salle polyvalente, tandis que sur les deux niveaux supérieurs les classes s’organisent de part et d’autre d’une rue intérieure qui les distribue. Le collège peut accueillir jusqu’à 920 élèves, dont 120 adolescents en apprentissage professionnel, scolarisés en Segpa.


À cette organisation répondent deux systèmes constructifs distincts. Un socle en béton déploie une façade rideau transparente sur la cour tandis que les deux niveaux supérieurs sont en ossature et bardage bois. En avant de la façade, une résille en Douglas crée une modénature singulière et une épaisseur qui permet de protéger les classes du soleil. Un système de stores d’occultation motorisé complète le dispositif.


Les circulations, dont on sait qu’elles cristallisent les inquiétudes en milieu scolaire, figurent parmi les grands atouts du projet. Vastes et éclairées zénithalement par une verrière centrale, elles deviennent des lieux informels que les collégiens prennent plaisir à investir. Depuis l’atrium jusque dans les étages, lumière naturelle et vues sur le paysage sont omniprésentes. « Le geste architectural est prévenant au regard de la nature, explique l’agence Colas Durand. Tout ce qu’elle donne est capté de manière intelligente par le bâtiment et redistribué techniquement dès que besoin. » Le collège s’appuie ainsi sur une conception bioclimatique empreinte de bon sens : compacité du bâtiment, emploi du bois comme matériau principal, récupération des apports solaires, ventilation double flux, toiture végétalisée.


Le projet comprend également la réalisation au-dessus des champs inondables d’une passerelle qui permet aux collégiens de rejoindre le gymnase ainsi que le centre-ville de Lamballe de façon originale. À l’extrémité est, la salle polyvalente peut fonctionner de manière autonome avec sa propre entrée et des sanitaires indépendants. Une manière pour le maître d’ouvrage de mutualiser cet équipement et, pour le collège, de s’ouvrir davantage sur le monde extérieur.


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