Charlotte Perriand, The Modern Life |
La ville machine : Se libérer de l’emprise technologique, Jacques Ferrier,
Éditions de l’Herne, 14 x 19 cm, 144 p., 14 euros. La maison Heiko – Un modèle constructif pour la transition, Reconsidérer
l’acte de bâtir, Volker Ehrlich, Michelle Mosiniak, Éditions Imagine un colibri, 21 x
29,7 cm, 176 p., 25 euros. Charlotte Perriand: The Modern Life, Charlotte Perriand Exhibition, Éditions
Justin McGuirk, en anglais, 24 x 18 cm, 286 p., 30 euros. Light Line: The Architectural Photographs of Helene
Binet, Hélène Binet, Juhani Pallasmaa, Vicky Richardson,
Éditions Royal Academy of Arts, en anglais, 24 x 17 cm, 96 p.,
25 euros.
|
Nous avons le plaisir de vous présenter le dernier titre de la maison
d’éditions Imbernon et de vous proposer une sélection au gré de nos rencontres
et de nos coups de cœur.
En cette fin d’année, Jacques Ferrier, architecte et urbaniste en prise
avec son époque, et dont les projets défendent une approche sensible de
l’architecture et de la ville centrée sur le corps et le climat, est venu nous
présenter son dernier livre La ville machine.
Si les innovations et les progrès techniques ont accompagné l’urbanisation
planétaire, la ville moderne est ressentie par la plupart de ses habitants
comme une infrastructure technologique impérieuse qui
conditionne nos vies, ignore cultures et contextes locaux et est entrée en
conflit avec le climat. Cet essai souligne l’urgence de concevoir la ville
autrement, de créer une architecture de la résonance – résonance avec la
planète, avec le contexte, avec l’habitant – et d’inventer une approche qui
mobilise l’innovation, non pour elle-même mais pour le bien de tous en se
libérant de l’emprise technologique.
Nous aurons le plaisir de recevoir prochainement Volker Ehrlich, architecte
qui cherche avant tout à mettre en œuvre « une architecture du bon
sens » avec comme idée directrice l’unité entre espace, matériau et
structure. Il nous présentera le livre coécrit avec Michelle
Mosiniak : La maison Heikõ – Un modèle constructif pour la
transition, Reconsidérer l’acte de bâtir.
« Le livre de Volker Ehrlich et Michelle Mosiniak incite tout d’abord
à réfléchir à ce que signifie réellement l’acte de bâtir, non seulement au sens
de construction physique et matérielle, mais à son inscription dans un projet
plus vaste, personnel, politique, économique et social », écrit Patrick
Viveret dans la préface. « Heiko » signifie équilibre en japonais. Ce
projet est né du désir d’un client voulant faire construire une maison
individuelle performante et durable avec la volonté d’atteindre une consommation
d’énergie et une empreinte environnementale minimales sans faire l’impasse sur
une architecture contemporaine. Lorsque les valeurs et les envies de
l’architecte et de son client se rencontrent, on peut être agréablement
surpris, en effet l’élément clef de cette expérience repose sur un matériau
inattendu : la botte de paille ! La construction en paille se
démocratise et s’est professionnalisée.
La démarche de Volker Ehrlich, architecte engagé dans l’écologie et les
circuits courts, démontre que la paille a atteint désormais son statut de
matériau moderne capable de répondre aux enjeux du développement durable. De
plus, l’intervention de professionnels locaux, en passant par le recours à des
matériaux produits à proximité, permet de construire en s’appuyant sur le tissu
socioéconomique qui fait vivre nos communes.
Volker Ehrlich, architecte diplômé en Allemagne, arrivé en France en 2002,
il fonde avec Maud Forest l’agence Trait Vivant. Il cherche avant tout à mettre
en œuvre une « architecture du bon sens » et est membre fondateur
d’un groupe de recherche sur la paille structurelle. Celui-ci a été récompensé
dans le cadre du projet « Pour la recherche en Architecture et
Paysage ». Michelle Mosiniak participe quant à elle régulièrement à la
rédaction d’ouvrages consacrés à l’architecture. Elle a publié entre
autres Construire en Chine avec Yann Nussaume (éditions Le
moniteur).
Charlotte Perriand : The Modern Life est le catalogue
de l’exposition qui a été présentée au Design Museum de Londres du 19 juin
au 5 septembre 2021, consacrée au travail de Charlotte Perriand.
Alors que son nom était toujours associé à ses collaborateurs tels que Le
Corbusier ou Jean Prouvé, Charlotte Perriand est aujourd’hui considérée comme
l’une des plus célèbres designers du XXe siècle. De
l’esthétique de la machine à l’adoption des formes naturelles, des systèmes de
mobilier modulaires aux grands projets architecturaux, cet ouvrage couvre la
totalité de sa carrière et présente de nombreuses sources qui ont nourri son
œuvre, tels que des intérieurs, des meubles originaux, des photographies et des
cahiers personnels, nous permettant ainsi d’explorer le processus créatif de
Perriand, et de situer son travail dans l’histoire du design.
Et enfin nous finissons notre sélection par l’envie de vous faire rêver
avec Light Line : The Architectural Photographs of Helene Binet, un
ouvrage consacré à l’exposition organisée par la Royal Academy of Arts de
Londres, dédiée à Hélène Binet, l’une des plus grandes photographes
d’architecture du monde. Composé d’une sélection de 90 clichés en noir et
blanc et en couleur d’édifices parmi les plus emblématiques de l’histoire de
l’architecture, tels que les églises baroques de Londres de Nicholas Hawksmoor
et de l’Observatoire Jantar Mantar à Jaipur, ou encore des bâtiments
contemporains de Peter Zumthor, Le Corbusier, Daniel Libeskind et Zaha
Hadid, cet ouvrage se démarque des autres de son genre et nous permet de
redécouvrir le pouvoir et les merveilles de cette discipline qu’est
l’architecture. Alors que certains des clichés présents dans l’ouvrage ont été
imprimés à la main par Hélène Binet elle-même dans son studio, à l’aide d’un
appareil photo analogique et d’une pellicule, cet ouvrage ne révèle pas
seulement la sensibilité et la subtilité de la photographe, il démontre aussi
sa capacité à capturer les éléments essentiels qui définissent l’architecture,
tels que les lumières, les espaces, et les formes.
Dum Dum, Lukasz Wojciechowski, éditions çà & là 21 x 15 cm, 272 p., 25 euros [...] |
La couleur des choses, Martin Panchaud, Éditions çà et là , 17 x 23 cm, 236 p., 24 euros [...] |
Que notre joie demeure, Kevin Lambert, éditions Le Nouvel Attila20 x 14 cm, 368 p., 19,50 euros. [...] |
Tentatives périlleuses, Treize tragédies architecturales, Charlotte van den Broeck, Héloïse d’… [...] |
La Grande révolution domestique, Dolores Hayden, Éditions B4214 x 22 cm, 376 p., 29 euros. [...] |
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