© Judith Casas |
Une panoplie impressionnante de dessins, de
maquettes et d’objets collectionnés au fil des années peuple l’atelier – un ancien appartement donnant sur le noyau
gothique de Barcelone – de Flores i Prats. En conversation avec
Natalia Petkova, les associés (Ricardo Flores et Eva Prats) retracent les
origines de leur intérêt précurseur pour la réhabilitation des édifices et des
sites délaissés, les conditions de recherche au sein de leur pratique et la
manière dont ils les ont présentés à l’occasion de la dernière Biennale d’architecture
de Venise. |
D’a : Vous avez été tous les deux
diplômés en 1992, vous Eva de l’ETSAB – l’école d’architecture de
Barcelone – et vous Ricardo de la faculté d’architecture de Buenos Aires.
Comment les questions de patrimoine et de mémoire étaient-elles abordées dans ces
écoles ?
EP : À Buenos Aires et à Barcelone,
aucun de nous n’a suivi de cours sur la transformation des bâtiments existants.
RF : En fait, ces cours ne figuraient
pas dans nos programmes. Travailler avec des bâtiments existants sous-entendait
à l’époque une approche classique de la restauration. Mais cela ne nous
intéressait pas et ce n’est pas ce que nous faisions dans notre pratique.
EP : Nous avons été initiés à la
réutilisation adaptative des bâtiments par le biais de nos premières commandes
et par les concours auxquels nous avons participé. Parfois, nous avons pensé
que c’était un handicap de ne pas avoir suivi de formation en matière de
conservation, mais en fin de compte nous avons appris en faisant. Nos clients
ont également aiguisé notre sensibilité en partageant ce qu’il était selon eux important
de conserver dans les bâtiments existants sur lesquels nous travaillions.
D’a :
Aujourd’hui, de nombreux architectes et étudiants en architecture associent
votre travail à ces thèmes de patrimoine et de mémoire, en grande partie grâce
à la manière dont vous les avez présentés dans des publications, des conférences et des
expositions. Lorsque vous avez créé votre agence, en 1998, quelle importance
avaient ces thèmes pour vous ?
RF : Comme vient de le dire Eva, nos premiers projets portaient sur l’adaptation programmatique de bâtiments, en commençant par une commande à Palma de Majorque pour transformer une ancienne minoterie en un petit musée. Puis il y a eu le Casal Balaguer à Palma et les jardins Fabra & Coats à Barcelone sur un ancien site industriel. Ces projets nous mettaient au défi d’examiner ce que nous pouvions conserver de l’existant pour l’adapter aux nouveaux usages. Notre approche consiste à faire fonctionner l’ancien pour les nouvelles générations. C’est quelque chose de plus facile à formuler aujourd’hui et c’est ainsi que nous l’avons présenté à la Biennale mais, à l’époque, nous travaillions de manière empirique. Nous avons alors commencé à (...)
L’immeuble des Tiercelins, la première réalisation de cette agence créée à Nancy dès la fin… [...] |
Je sors du métro Place-des-Fêtes, là où les hauts immeubles de la banlieue ont réussi à franc… [...] |
Après la visite de plusieurs interventions de RCR à Olot – une ville de plus de 30 000 habitant… [...] |
Bernard Quirot m’attend à la gare de Besançon pour une virée à travers une partie de son œuvr… [...] |
À Madrid, en cette fin d’après-midi d’août, la ville est par endroits complètement déserte,… [...] |
Entretien avec Bernard Desmoulin, le 10 juillet 2023Un quartier branché derrière le boulevard Bo… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
« En décidant de ne pas tout transformer, tout change » - Entretien avec Alexandre Chemetoff
Réutiliser, transformer, restructurer, revaloriser… autant d’actions souvent recommandées quand les enjeux de l’époque incitent à retravai… |
Vous avez aimé Chorus? Vous adorerez la facture électronique!
Depuis quelques années, les architectes qui interviennent sur des marchés publics doivent envoyer leurs factures en PDF sur la plateforme Chorus, … |
Quelle importance accorder au programme ? [suite]
C’est avec deux architectes aux pratiques forts différentes, Laurent Beaudouin et Marie-José Barthélémy, que nous poursuivons notre enquête sur… |