Alessandro Imbriaco, Tommaso Bonaventura, Vista Nostra |
Comment représenter des phénomènes aussi omniprésents mais invisibles par nature que le crime organisé ? Deux photographes romains sont partis de l'observation du territoire pour montrer les mutations et l’emprise de la mafia dans la société. Une partie de ce travail est présentée dans la Corderie de l’Arsenal, dans le cadre de l’édition 2014 de la Biennale d’architecture. |
Sur l’image en noir et blanc, trois
femmes se tiennent dans une rue de Palerme, au pied du cadavre de
Benedetto Grado, victime d’un règlement de compte de la Cosa
Nostra. Dans la flaque de sang qui coule sous la bâche se reflète
le visage d’une de ces veuves noires siciliennes. La photographie,
choquante et brutale, tirée d’une série de reportages de Franco
Zecchin et Letizia Battaglia, est le point de départ du travail
d’Alessandro Imbriaco et Tommaso Bonaventura.
« Nous voulions renouveler l’iconographie de la mafia, très marquée par ces images faites dans les années 1980-1990, expliquent les deux photographes. En vingt ans, la mafia a évolué considérablement : elle n’a recours à la violence qu’en cas d'extrême nécessité et s’est fondue dans la société. Selon les spécialistes, le crime organisé est devenu “liquide”, impalpable. Nous nous demandions comment représenter ce phénomène invisible » (...)
«Immediate surroundings» volet de la série Corpi di Reato portant sur les villas des parrains maffieux, est présenté dans l’exposition Monditalia de la Biennale de Venise, site de l’Arsenal, jusqu’au 23 novembre prochain.
Lisez la suite de cet article dans :
N° 228 - Juillet 2014
Photographe et marcheur, Samuel Hoppe quitte régulièrement sa librairie parisienne (la bien nommé… [...] |
Giaime Meloni découvre la photographie pendant ses études d’architecture à l’université de C… [...] |
Alors même que l’intelligence artificielle inquiète le monde de l’image en fragilisant la noti… [...] |
Si les terres fermes ont été presque entièrement explorées et représentées, ce n’est pas l… [...] |
Délicate et profonde, l’œuvre de Sandrine Marc couvre tout le processus photographique, de l… [...] |
En 2001, le peintre anglais David Hockney publiait un ouvrage consacré à l’usage des appareils … [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |