Perspective depuis les jardins |
Les 100 logements sociaux conçus par
l’agence d’architecture Japonaise SAANA viennent d’être inaugurés. Situé avenue
du Maréchal-Fayolle dans le 16e arrondissement à Paris, le projet
continue d’être contesté par une centaine de riverains. Après 7 ans de recours,
Paris Habitat a finalement réussi à baptiser ce 25 octobre quatre immeubles,
dont le premier permis de construire avait été déposé en 2009. |
Cette
parcelle de 4553 m² en lisière du Bois de Boulogne a finalement vu naître les
100 logements sociaux. Ce sont
les architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence SAANA (lauréate du
prix Pritzker 2010) qui ont été chargés de ce projet en parallèle de la rénovation
de la Samaritaine.
Avec un budget prévisionnel de 17 millions d’euros, ce projet de quatre immeubles d’habitations a manqué d’être avorté à plusieurs reprises. À l’annonce de cette intervention lancée par Paris habitat, une centaine de riverains – accompagnés d’une demi-douzaine d’avocats – se sont opposés à l’initiative. Un recours en justice a rapidement été déposé pour amender le premier permis de construire en 2009. Malgré le soulèvement des associations et des représentants politiques du quartier, un deuxième permis a été déposé en 2014 et validé par le tribunal administratif. Les travaux avaient débutés en 2017, toujours contestés et marqués par des procès à répétition, malgré une amputation de 20% de la superficie initiale (100 logements à la place de 135). Épaulé par Ian Brossat, l’adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, Paris Habitat , a porté ce combat idéologique. Une passe d’armes via médias interposés s’est tenue toute la journée avec la maire du 16e Danielle Giazzi. L’adjoint d’Anne Hidalgo présent à l’inauguration (alors que les travaux ne semblent pas terminés) s’est dit « heureux d'inaugurer 100 logements sociaux dans le 16e malgré : 7 ans de recours judiciaires qui ont coûté 6 millions d'euros supplémentaires. »
Les immeubles s’intègrent au paysage boisé et calme de la zone, et proposent une limite évanescente entre l’intérieur et l’extérieur grâce au rez-de-chaussée sur pilotis. Les courbes des façades génèrent une urbanité et un parcours graduel ponctué par de vastes jardins intérieurs qui accueillent de grands arbres. Les formes sont libres et permettent à la grande majorité des logements de bénéficier d’une double orientation. Le projet cherche à respecter au mieux le paysage qu’il remplace et le bois de Boulogne auquel il fait face. Un argumentaire qui n’a apparemment pas convaincu le voisinage rétif, qui devra se soumettre à la mixité sociale.
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