Intérieur du pavillon d'Escobedo |
Le Pavillon Serpentine 2018 ouvrira ses portes vendredi prochain sur son
traditionnel site londonien : le Kensington Gardens. Comme chaque année, la galerie Serpentine choisit un architecte et lui confie la
réalisation de son pavillon. Cet événement, qui a pris de plus en plus
d’ampleur au fil des années est cette fois-ci dédoublé. Ce ne sont pas un mais
deux pavillons qui accueilleront le public : en effet, un premier pavillon
chinois a été inauguré il y a quelques jours à Beijing. Espace de création
architecturale éphémère, ils accueillent une programmation culturelle
dense: workshops, débats, animations pour enfants, etc. |
Initié en
20018 avec la réalisation de Zaha Hadid, l’événement annuel consistant en la
réalisation d’un pavillon pour la galerie londonienne Serpentine a rapidement
pris de l’ampleur, au point de devenir un passage quasi obligé pour les Prix
Pritzker. Jean Nouvel, Herzog et De Meuron, Zumthor, Rem Koolhas, Francis Kéré
l’année dernière, et la liste est longue. Le directeur artistique de la galerie
Serpentine, Hans Ulrich Obrist et son président Yana Peel ont cette année
invité une très jeune architecte mexicaine encore peu connue : Frida
Escobedo. Elle présentera son projet le 15 juin prochain et il sera visible
jusqu’au 7 octobre. Liu Jiakun a quant à lui été choisi pour inaugurer le premier
pavillon chinois, ouvert au public depuis le 30 mai et jusqu’au 31 octobre dans
le parc de WT Central. Les deux pavillons questionnent et mettent
en avant les liens à l’héritage, mexicain et chinois, dans des projets
d’architecture contemporaine.
A Londres, le
pavillon de Frida Escobedo prendra la forme d’une cour intérieure formée de
deux volumes rectangulaires. Alignée à la façade Est de la Galerie Serpentine,
l’axe de la cour sera cependant orienté vers le nord, clin d’œil au premier
méridien, instauré en 1851 à Greenwich et premier référent mondial pour
l’espace et le temps. Les matériaux choisis font également référence au
Royaume-Uni, avec des couleurs sombres et des surfaces texturées. Un mur de
parpaing en béton aéré, alternant tuiles ondulées et droites, rappelle quant Ã
lui l’héritage mexicain. Une attention particulière a été portée à la
répartition de l’ombre et de la lumière. La présence d’eau et des formes
géométriques captent le miroitement de la lumière.
A Beijing,
dans le Wangfujing du district de Dongcheng, l’architecture de Liu Jiakun
s’inspire de la tradition confucéenne et de l’archétype de « l’homme
exemplaire ». Constitué de branches métalliques ancrées par des câbles
dans un sol en acier, le tout forme une sorte d’arc, faisant échos à une figure
de Tai Chi : une forme douce et arrondie assurant la maîtrise des forces
et la résistance. Une architecture poétique en lien avec les récents
tremblements de terre en Chine. Le Pavillon est également conçu pour être un
espace de méditation et de contemplation et s’inscrit dans la tentative
récurrente de Liu Jiakun d’entremêler culture chinoise et modernité.
Deux pavillons
bien éloignés donc, mais qui offrent chacun un espace éphémère original et propice
à l’exploration. L’occasion pour Liu Jiakun comme pour son homologue mexicaine
Frida Escobedo de laisser libre cours à leur inspiration pour stimuler la
réflexion des futurs visiteurs.
Jusqu’au 6 avril à la Cité de l’architecture et du patrimoine, « La saga des grands magasins … [...] |
17 ans après le projet du Grand Paris lancé par Nicolas Sarkozy, une nouvelle consultation interna… [...] |
L’Exposition consacrée à Philippe Prost, aura lieu jusqu’au 23 mars 2025 à la cité de l’ar… [...] |
L’exposition des lauréats du concours étudiant « (Ré) inventer l’existant » à découvrir j… [...] |
A l’occasion des Journées Nationales de l’Architecture, d’a s’associe au festival Close-Up … [...] |
La découverte de mobilier Jean prouvé dans l’école Kerglaw à Inzinzac-Lochrist près de Lorien… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 4/6
L’apparente exhaustivité des rendus et leur inadaptation à la spécificité de chaque opération des programmes de concours nuit bien souvent à l… |
Quel avenir pour les concours d’architecture ? 3/6
L’exigence de rendus copieux et d’équipes pléthoriques pousse-t-elle au crime ? Les architectes répondent. |