Vue dans la présentation Modernités Plurielles 1905-1970 |
Sans qu'étrangement aucune publicité n'en ait été faite, le Centre Pompidou propose depuis plusieurs mois au sein du Musée national d'art moderne des salles entièrement consacrées à l'architecture. Elles méritent amplement la visite. Inde, Japon, Méditerranée et Amérique Latine sont à l’honneur. |
Lieu emblématique qui accueille l’une des plus grandes collections d’art moderne et contemporain au monde, le Centre Pompidou propose une nouvelle vision de la modernité, à la fois mondialisée et plus ouverte aux différentes expressions artistiques. Jusqu’au 26 janvier 2015, le cinquième étage de cet édifice culte est entièrement dévolu à une exposition d’envergure intitulée Modernités plurielles. Avec un renouvellement de son accrochage permanent, une nouvelle présentation et des œuvres inédites, le MNAM nous invite à redécouvrir les avant-gardes du 20e siècle en donnant à voir une multitude d’artistes et de courants venus des cinq continents.
Exposition-manifeste, fruit des recherches menées par une large équipe de conservateurs et de jeunes chercheurs universitaires, Modernités plurielles entend rompre « avec de longues années de consensus autour d’un récit unifié, linéaire et progressiste, proposé avec de légères variantes nationales par l’ensemble des musées occidentaux » explique Catherine Grenier, directrice adjointe du MNAM, dans l’ouvrage qui accompagne ce nouvel accrochage. Plus question de raconter uniquement les grandes figures de la modernité et la seule influence des courants nés à Paris, Moscou ou New-York : place à l'analyse, dans un monde devenu multipolaire, d'une cartographie des connexions, des influences croisées mais aussi des résistances. Proposant une relecture de l’art moderne des deux premiers tiers du 20e siècle essentiellement fondée sur la collection du MNAM, le Centre Pompidou présente pour la première fois une histoire mondiale de l’art, à travers un parcours de plus de 1,000 œuvres exposées dans 42 salles, avec 400 artistes et 47 pays représentés.
Dons et nouvelles acquisitions des collections d'architecture ponctuent chacune des quatre pièces régulièrement renouvelées et suivies par les commissaires d'exposition Aurélien Lemonier et Valentina Moimas. Chaque salle nous emmène dans un captivant panorama mondial. Modernités plurielles s'ouvre tout autant au patrimoine bâti du nord de l'Afrique, à la ville indienne après l'Indépendance, à l'architecture japonaise ou sud-américaine. On y croise André Ravéreau dans la fascinante vallée du M'Zab algérien, Jean Bossu l’architecte en chef de la reconstruction d’Orléansville (aujourd’hui El Asnam), Artigas et l'intelligentsia moderniste Brésilienne, Raj Rewal l'un des acteurs majeurs de l’expression d’une conscience collective indienne ou Tadao Ando l'un des maîtres du béton et de la lumière.
Oeuvres d'un pionnier peu connu de la modernité indienne, les nombreux dessins et maquettes d'architecture de Raj Rewal donnés fin 2012 sont dévoilés pour la première fois. Ouverte depuis vendredi 29 août, la salle 40, consacrée aux architectures japonaises, apporte un nouvel éclairage sur les processus de conception chez Tadao Ando des années 70 aux années 90. Ayant acquis six nouvelles maquettes courant 2014, le Centre Pompidou a décidé de présenter des projets aussi éloquents que l'Église de la lumière à Osaka (1987-1989) et celle de l'eau à Hokkaido (1985-1988). Photographies, vidéos, maquettes et dessins d'étude donnent à voir le travail général et spécifique de l'architecte. Une exposition à découvrir avec celle au 4e étage dédiée au maître d'oeuvre à la réputation mondiale Kengo Kuma.
Modernités plurielles, Centre Pompidou, Paris, du 23 octobre 2013 au 26 janvier 2015.
Grenier Catherine (dir.), Modernités plurielles, 1905-1970, Centre Pompidou, 2013, 255 p.
Sauf pour les dernières acquisitions, toutes les collections sont accessibles en ligne.
Légendes Photographies
Vue dans la présentation Modernités Plurielles 1905-1970, Centre Pompidou, MNAM-CCI, Paris, Octobre 2013-Février 2015
Niveau 5, salle 40, « Tadao Ando »
© Centre Pompidou, MNAM-CCI / Georges Meguerditchian
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