Aurélien Zoia et Sylvain Morin tiennent à se revendiquer paysagiste et pas plus. « Si nous empruntons à l’urbaniste, à l’écologue, au sociologue, au jardinier, et à bien d’autres encore certains outils et savoirs, nous ne nous revendiquons comme tels. Nous refusons toute imposture en la matière Â» déclarent-ils. Leur approche « touche-à-tout Â» les pousse toutefois à étendre leur culture au delà du paysagisme : Débutent alors de nombreuses collaborations avec des architectes et bureaux d’études, notamment celui de Marc Toutin/TRIBU Lille, qui aura une influence non négligeable sur la manière de considérer l’approche environnementale dans le processus de projet, jusqu’à partager, dès 2009, les mêmes locaux professionnels. De son côté, Sylvain Morin s'engage dans des activités associatives, développant un sens du travail collectif et du management. Il est co-fondateur de la revue de paysage « Openfield.net Â», et depuis 2013 il est professeur associé à l'ENSNP de Blois.

Les deux paysagistes n'hésitent pas à s'entourer de compétences qu'ils admettent ne pas posséder. Pour le projet du Parc zoologique de Lille par exemple, des réflexions ont été menées avec une agence d'architecture (O architecture) et un vétérinaire. L'équipe dresse un état des lieux : le zoo, très fréquenté, est victime de son succès et se dégrade (conditions de visites, bien-être animal, qualité paysagère etc.). Leur projet propose de repenser les enclos et la répartition des animaux : « Il s’agissait de concevoir chaque enclos comme un paysage importé, évocation de l’ailleurs, tout en s’adaptant au contexte historique et naturel fort de la citadelle Vauban à laquelle s’adosse le parc zoologique Â».

Aurélien Zoia et Sylvain Morin travaillent également avec des architectes. En 2013, ils réalisent la cour d'immeuble d'une opération de logements à Mons-en-Barœul : un espace sans surenchère, fluide, facilitant la circulation piétonne.

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