L'alignement sur une même colonne des 350 premières agences de France tient un peu du collage surréaliste ou du défilé carnavalesque. Quel rapport peut-il y avoir entre la grande agence internationale, forte d'une centaine de collaborateurs, éventuellement adossée à un bureau d'ingénierie, et la structure d'une dizaine de personnes, où chacun est tantôt projeteur, chef de chantier, " développeur ", voire secrétaire? La réponse tient dans la question : hormis le fait de donner l'impression d'être dans la tranche la plus enviable d'une profession sinistrée, et d'avoir accès à la signature des permis de construire, rien, ou presque, ne fait lien entre ces entreprises partageant une même vocation.

Dans un pays où le BTP réalise environ 170 milliards d'euros de chiffre d'affaires, seules 24 agences atteignent un chiffre d'affaires supérieur à 10 millions d'euros et on trouve seulement 64 agences au-dessus de 5 millions d'euros de CA. Le constat est le même si l'on regarde du côté des effectifs : de 140 chez le numéro 1, on passe rapidement à 40, puis à 15-20. Les entreprises présentes au tableau des 350 premières agences françaises se trouvent pour une fraction réduite dans la tranche des PME, et sont en majorité des TPE